Les certificats sont émis par un laboratoire indépendant et non pas par les bijoutiers et joaillers.
Spectromètre, Microsonde Raman Diffractomètre,
Le traitement du diamant a pour but d’augmenter la valeur de la pierre. Il modifie donc soit la couleur, soit la pureté, parfois les deux en combinant plusieurs techniques.
Les bains d’acide : Pratique très ancienne et courante qui sert à retirer les impuretés prisonnières dans les fissures de surface. Les diamants sont plongés dans un bain d’acide chaud. Parfois, après le traitement, quelques impuretés restent dans les fissures alors que d’autres sont parfaitement bien nettoyées. Le résultat ainsi obtenu est quasi permanent. Pas de notification nécessaire sur le certificat.
Le forage au laser : L’utilisation du laser et du bain d’acide améliore la pureté du diamant. On perce au laser un trou partant de l’inclusion à la surface de la table afin d’injecter de l’acide dans la cavité et de dissoudre l’inclusion présente. Le traitement est permanent et l’on doit examiner le diamant par le coté afin de pouvoir déceler les petits puits blanchâtres, parfois bouchés de silicone, mais décelables heureusement à la loupe 10X. Les nouveaux traitements au laser réalisent des boyaux non droits et ainsi ressemblent souvent à des fêlures naturelles. La notification n’est pas nécessaire mais lors de la certification d’une pierre, le laboratoire ne manquera pas de faire figurer l’utilisation du procédé dans la rubrique « remarques ».
Le comblement des fractures : Les fractures de surfaces ou des forages au laser peuvent être bouchés par des produits présentant une réfraction voisine de celui du diamant. Après traitement, les fractures n’apparaissent plus à l’œil. Le traitement n’est pas permanent car certains éléments risquent d’endommager les remplissages tels qu’un choc, une exposition violente au soleil assombrissant le remplissage ou une immersion prolongée dans un bain d’acide ou dans une boite à ultrason. L’obligation de déclaration est indispensable et la certification du diamant ainsi traité est interdite.
Le traitement par couche de couleur : La couleur du diamant est modifiée en surface, cette méthode ne présente aucune durabilité. Cette modification qui consiste à colorer la surface du diamant est visible à l’œil nu et, facilement identifiable par un professionnel. Ce procédé est frauduleux et interdit en France Le traitement par la radioactivité : Datant du début du 20ème siècle, ce traitement n’a cessé d’être amélioré. Le diamant irradié par un réacteur nucléaire devient ainsi traité vert ou bleu nuancé. La pierre ensuite chauffée présente une modification de sa couleur proche du jaune à l’orange et du bleu au violet. Le traitement reste durable avec un risque de modification très légère de la couleur lors d’un nouveau chauffage. Cependant, lors d’un chauffage d’une pierre traitée, la couleur peut, dans certain cas, changer faiblement. Ce traitement n’est pas identifiable de façon certaine en laboratoire. Toutefois la fluorescence de la couleur peut être un signe positif du traitement. Lors de la certification, la mention est obligatoire.
Le traitement par haute pression et haute température (HPHT) : Le traitement par haute pression et haute température des diamants brunâtres et jaunâtres permet de modifier leurs structures. Cette technique consiste à chauffer le diamant à 1500C° sous une pression supérieure à 50.000 atm afin d’affiner sa structure cristallographique. Ce procédé présente une durabilité certaine et difficile à déceler en laboratoire. Toutefois, afin de différencier les diamants traités, la société General Electric Company ou Lazar Kaplancette grave sur les rondistes « Bellataire » ou « GEPOL » correspondant à l’appellation commerciale.